Pour compter, les Gaulois n’utilisaient pas la base 10 (système décimal) que nous connaissons bien, mais la base 20 (système vicésimal). Les mathématiques d’aujourd’hui en témoignent encore : de cette technique nous sont restés les nombres de 60 à 99 : le changement de dizaine est propre à la base 10, mais à l’oral « soixante-neuf », « soixante-dix », « soixante et onze » montrent bien qu’on raisonne là en base 20, jusqu’à « soixante dix-neuf ». Puis « quatre-vingt » signifie « quatre vingtaines », auxquelles on peut rajouter jusqu’à 19 unités.
Une autre souvenir de cette base vicésimale est l’hôpital
des Quinze-vingts (Paris, 12ème) : Louis XV l’a créé pour soigner
300 aveugles (15*20=300). Le poème Quinze-vingt,
de Victor Hugo, fait référence à cet hôpital pour aveugle : « Elle
[avait] quinze [ans], et moi vingt : à nous deux nous faisions un
aveugle. » D’ailleurs un quinze-vingt signifie même, en français familier, un aveugle.
Ainsi, voila pourquoi les Suisses (entre autres) disent « septante, octante, nonante » : ils sont restés logiques et utilisent la base décimale jusqu’au bout. Alors que nous, Gaulois dégénérés, nous mélangeons les bases numériques comme des sauvages… Réfléchissez-y à deux fois avant de vous moquer de l’accent suisse, la prochaine fois !
Elie: je crois que les Mayas utilisaient la base 20 . C'est à verifier.
jeand
Rédigé par : jeand | 20 juin 2008 à 09:34
@jeand : très juste, les Mayas, tout comme les Aztèques, et encore aujourd'hui en basque, en danois, et dans certaines langues celtiques.
Cf. http://fr.wikipedia.org/wiki/Syst%C3%A8me_vig%C3%A9simal
Rédigé par : Elie | 20 juin 2008 à 10:07