La "gentillesse" peut paraître superficielle ou insuffisante pour devenir (ou rester) heureux, mais je me suis tout de même laissé tenté par ce livre. Et je n'en suis pas déçu.
Par "gentillesse", il faut entendre une re-expression de la notion de "bonheur" du Dalaï Lama (cf. "L'art du bonheur"), proche même de la notion d'Amour du prochain.
"L'art de la gentillesse" montre qu'améliorer nos rapports aux autres et nos modes de fonctionnement, nous apporte d'incalculables bienfaits. "La gentillesse est une des clefs du bonheur. Du nôtre comme de celui d'autrui." L'auteur relie constamment l'état d'esprit et le corps : l'un a des conséquences directes sur l'autre. Ferrucci illustre abondamment ses propos par des exemples personnels et des références aux mythologies du monde.
Pour consolider notre gentillesse et améliorer notre rapport aux autres, veillons à raviver ses 17 ingrédients, analysés par l'auteur :
1. La franchise simplifie la vie : elle peut être embarrassante si on manque de tact, mais on est fait pour dire la vérité par défaut. La franchise entraîne une certaine transparence, d'où des rapports plus sains avec les autres. Nous nous laissons voir tels que nous sommes réellement. Etre honnête avec les autres nous amène à être honnête avec nous-même.
La gentillesse doit être vraie, franche, et pas une courtoisie vide de sens. Cette franchise est nécessaire à la vraie communication. Nous pouvons aussi être francs sur nos points positifs que nous cachions : montrer notre tendresse ou émotivité nous réconcilie avec la plus belle part de nous-même.
2. Le pardon est un soulagement : on ne devrait pas ressasser les torts subis par le passé, mais plutôt nous ouvrir à la joie. L'énergie consacrée à la haine ou au mal-être devient alors disponible pour des choses bien plus positives. Pardonner consiste à ne pas nourrir de notre colère les torts subis, mais en les ayant tout de même à l'esprit (mieux vaut se prémunir pour qu'ils ne se répètent pas).
Faire la paix avec le passé est parfois difficile et paradoxal, mais le pardon apporte joie, confiance et générosité. S'il vous semble impossible, changez de point de vue, prenez de la hauteur par rapport aux événements, voyez le problème avec détachement. Pour cela, pensez depuis votre noyau sain et fort : repensez à ce que vous chérissez le plus, ce qui vous fait vous sentir bien dans la vie. Dans cet état d'esprit, reconsidérez le problème : il devient alors plus facile à pardonner.
3. La chaleur qui peut sauver : pour Dante, la chaleur est la condition de toutes les émotions. C'est elle qui rend possible la vie elle-même. La proximité des autres et leur chaleur sont des besoins physiquement vitaux. Avec quelqu'un de chaleureux, on se sent à l'aise, on n'a plus besoin de se montrer compétitif.
La chaleur est le cœur de la gentillesse. La froideur, elle, est liée à l'inaccessibilité et à l'éloignement, qui empêchent l'intimité. On n'ose parfois pas se montrer chaleureux, s'ouvrir aux autres, à cause de peurs archaïques : on craint la dissolution de nos propres frontières, la pulvérisation de notre personnalité. On s'enferme alors dans notre solitude, alors que la chaleur facilite le contact à l'autre (à condition de respecter ses limites et son intimité).
... La suite ici (#2/4) !
Dans nos rapports aux autres, d'après toi, quels seraient les critères qui font que l'on accordera sa confiance aux autres ?
Rédigé par : jeand | 31 juillet 2008 à 09:05
@ jeand : la confiance est un autre point abordé par ce livre, j'en parlerai dans la prochaine étape de cette étude (2/4)... A suivre !
Rédigé par : Elie | 31 juillet 2008 à 09:11
@jeand : comme promis, ma réponse est là : http://eliedumas.typepad.com/idees/2008/08/lart-de-la-gent.html : étape 2/4 !
Rédigé par : Elie | 14 août 2008 à 08:55