- On dirait un instrument indien, tibétain, ou japonais.
- On dirait qu'il servait lors des cérémonies religieuses ancestrales, au 3ème siècle après Bouddha.
- On dirait que son nom désigne un caractère asiatique, porteur d'un message hautement philosophique.
Et pourtant...
Cet instrument surprend à plusieurs égards. C'était au hasard d'une rue de Grenoble que j'ai découvert le "hang". Barbe rousse, turban blanc, assis en tailleur, un jeune homme jouait de cet instrument. C'est d'abord sa sonorité qui m'a attiré. J'ai beaucoup apprécié ce timbre doux, bien que métallique, qui s'en dégageait. J'ai appris, au contact du musicien, que :
- Cet instrument est suisse (comme le musicien lui-même, malgré son turban).
- Cet instrument a été créé en 2000 (de notre ère).
- Le nom de cet instrument signifie "main" en dialecte bernois (tout simplement).
- Cet instrument est le résultat d'années de recherches acoustiques et métallurgiques.
Malgré le nombre limité de notes disponibles (8 + la basse centrale),
les possibilités de jeu sont très variées, comme avec un djembé ou toute autre percussion. Je pense qu'un jeu répétitif
peut faire entrer l'instrumentiste en une sorte de transe, comme un
bercement rapide qui fait oublier le temps. Je verrais bien cet instrument utilisé pour de la techno/transe, ou dans des alliances exotiques avec une contrebasse ou un didgeridoo.
Je me suis du coup renseigné pour m'en procurer un, mais j'ai vite constaté que ce n'était pas si simple :
- Les "hangs" sont faits artisanalement, en nombre très limité chaque année.
- Ils valent la modique somme de 1 200 €.
- Les ventes se font exclusivement sur rendez-vous, à Bern (la liste d'attente est longue).
- En acheter un implique de signer un contrat par lequel on s'engage, entre autres choses, à ne pas faire de bénéfice à la revente, et à communiquer l'identité du nouvel acquéreur.
Pour en savoir plus : wikipedia | vidéos sur hangmania.fr | videos sur hangdrum.com | s'en procurer un
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